Concile Vatican II, extrait de la déclaration Nostra aetate (1965) :
L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. (§2)
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Dialogue et annonce : réflexions et orientations concernant le dialogue interreligieux et l’annonce de l’Evangile (1991) :
La plénitude de la vérité reçue en Jésus Christ ne donne pas au chrétien la garantie qu’il a aussi pleinement assimilé cette vérité. En dernière analyse, la vérité n’est pas une chose que nous possédons, mais une personne par qui nous devons nous laisser posséder. C’est là une entreprise sans fin. Tout en gardant intacte leur identité, les chrétiens doivent être prêts à apprendre et à recevoir des autres et à travers eux les valeurs positives de leurs traditions. Par le dialogue, ils peuvent être conduits à vaincre des préjugés invétérés, à réviser des idées préconçues et même parfois à accepter que la compréhension de leur foi soit purifiée. (§49)
Congrégation pour l’éducation catholique, Éduquer au dialogue interculturel à l’école catholique (2013) :
L’école doit devenir un espace de pluralisme où l’on apprend à dialoguer sur les significations que les personnes des différentes religions attribuent à leurs signes respectifs, afin de pouvoir partager des valeurs universelles telles que la solidarité, la tolérance, la liberté.
Programme du cours de religion catholique (2003) :
Lieu de questionnement, de recherches et de découvertes, vécu dans le maximum de convivialité, le cours [de religion est] un laboratoire de citoyenneté où se rencontrent des personnes, où se brassent des idées, où se croisent des regards pluriels qui honorent la richesse des différences et évitent les cloisons qui séparent. La pratique du dialogue œcuménique, interreligieux et interconvictionnel permet aux élèves de rencontrer l’autre en vérité en dépassant jugements et préjugés, sans renier ses convictions.