Belle initiative de Jonas Dechêne, à Verviers : ce 15 mai, dans le cadre du cycle de conférences qu’il propose au collège SFXun, une centaine de personnes étaient présentes pour écouter Jean-Pierre Sterck-Degueldre sur la question de l’historicité des miracles de Jésus. Parmi ces personnes, un bon nombre d’élèves de 4e secondaire, dont la plupart assistaient sans doute à leur première conférence !
Partant d’une interrogation sur le sens du mot « miracle », le théologien est revenu sur un accident de vélo qui aurait pu lui coûter la vie lorsqu’il était enfant mais dont il est ressorti indemne en retombant parfaitement sur ses deux pieds. Le constat de la police fait état des traces de freinage, de l’ange de la collision, etc. Une dame qui a observé la scène parle quant à elle d’un miracle, estimant que l’enfant avait un ange-gardien. Qui dit vrai ? Une manière intéressante de mettre en évidence la différence entre deux types de langage : d’un côté celui qui porte sur les faits bruts, de l’autre celui qui porte sur leur signification et qui résulte d’une interprétation.
Sur base de cette distinction, J.-P. Sterck-Degueldre a montré comment l’exégèse actuelle cherchait à mettre en évidence le noyau historique à la base des récits de miracles dans les évangiles, distinguant notamment les miracles de guérison des miracles de la nature. Il a également souligné l’originalité du vocabulaire utilisé dans le Nouveau Testament pour parler de ces miracles : en relatant les guérisons de Jésus, les évangélistes n’ont pas insisté sur le tour de force du guérisseur mais sur le fait qu’un avenir nouveau était offert dans la rencontre avec le Christ.
Si vous souhaitez poursuivre la réflexion, n’hésitez pas à vous procurer le livre de J.-P. Sterck-Degueldre, publié aux éditions Lumen Vitae : Jésus a-t-il marché sur les eaux ? Fondements exégétiques pour une didactique des miracles de Jésus (2011).