La notion de “bien commun” est centrale dans la doctrine sociale de l’Eglise. Elle est aujourd’hui mobilisée par de nombreux auteurs qui réfléchissent aux difficultés auxquelles notre société est confrontée. Voici le lien vers un texte intéressant, qui explicite bien ce concept. Il s’agit d’une réflexion de Laura Rizzero, professeure de philosophie à l’université de Namur, dont voici un extrait :
La culture individualiste qui domine nos sociétés occidentales empêche de reconnaître que les individus sont avant tout des personnes en relation les unes avec les autres et que cette relation les constitue en ce qu’elles sont. L’ADN de cette relation, que l’on peut appeler aussi “lien social”, n’est pas un sentiment de générosité propre à certains individus, mais il est ce qui caractérise l’humanité de tous. Si la culture, la société et les institutions ne contribuent pas à faire grandir ce lien, alors l’humanité risque l’échec. Autrement dit, le développement des capacités de solidarité, d’accueil, de partage de richesses et de savoirs, de prise en charge des personnes les plus vulnérables (personnes âgées, malades, pauvres, handicapées), ne peut pas être considéré comme une option réservée à quelques personnes charitables, mais doit être envisagé comme un devoir qui incombe à toute la société, et qui correspond à la responsabilité de chacun envers l’accomplissement de sa propre humanité. Une société qui oublie de solidifier ce lien est une société destinée à mourir. (…) C’est peut-être alors ainsi que l’on pourrait définir le “bien commun” : ce lien à chérir entre tous et avec l’environnement.