Un petit rituel pour débuter le cours

Voici une expérience très intéressante proposée par Valentine Lecomte (SBSS, Liège) :

L’année dernière, une idée toute simple est venue de mes élèves de 2ème année, qui a véritablement modifié nos rapports et nous lie encore d’un lien particulier, alors que je ne les ai plus en classe.

Un jour, lors d’une séquence sur la solidarité et pour illustrer une idée similaire à celle du colibri, je leur raconte un conte d’Henri Gougaud, « L’Etoile », repris dans Petits contes de sagesse pour temps turbulents, Albin Michel (2013). Quelques jours auparavant, j’avais eu le bonheur de voir un spectacle avec Henri Gougaud, aussi ai-je mis tout mon cœur en essayant de leur faire vivre ce conte très court.

Cela leur a terriblement plu et ils m’ont aussitôt réclamé d’autres contes. Nous avons ainsi convenu que nous commencerions chaque heure de cours par un petit conte que je leur aurais préparé. On en discute ensuite ensemble 5 minutes, parfois 10 pour des sujets plus graves, puis on commence le cours. Quelque chose faisait qu’ils étaient plus disposés à suivre et à participer au cours depuis l’introduction de ce rituel. Plus éveillés, comme si le petit conte leur servait de préchauffage, si bien que je n’ai jamais pris de retard dans ma matière, malgré les 10’ d’introduction. Très vite, ils ont d’ailleurs souhaité proposer eux-mêmes des contes, certains en ont même inventé !

En outre, ce simple petit rituel a contribué, semble-t-il, à les souder en tant que classe, au-delà de la séparation dans l’année supérieure, et les fait se sentir uniques, comme si nous avions tous ensemble partagé un secret.

Merci pour ce témoignage, Valentine !

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Séquences disponibles : sur le sport (D1) et sur l’identité humaine (D3)

Krystyna Sobieski (CNDP, Erpent) nous propose deux séquences réalisées cette année :

  • Une séquence sur le sport, pour les élèves du 1er degré mais adaptable sans doute avec des élèves du 2ème degré.
  • Une séquence sur l’identité humaine basée sur une lecture de la Genèse, pour des élèves du 3ème degré.

Ces deux parcours sont désormais accessibles sur la page Partage de séquences (mot de passe). Un grand merci à Krystyna !

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Deux propositions de lecture

Allez, puisque j’ai lancé l’idée, je me jette à l’eau… Deux livres : un livre de cette année et un livre qui a 25 ans, mais qui n’a pas pris une ride !

1) Adrien Candiard, A Philémon, Réflexions sur la liberté chrétienne, Cerf, 2019. Voici 9 raisons de le lire (en moins de 3 min !) :

2) Henri J.M. Nouwen, Le retour de l’enfant prodigue, Albin Michel, 2008 (1992). Voici la présentation de l’éditeur :

S’identifiant d’abord au fils prodigue en quête d’une figure paternelle, Henri Nouwen se reconnaît ensuite dans la figure du fils aîné, jaloux du pardon inconditionnel accordé au cadet inconséquent; avant de se retrouver dans la figure du père qui accueille sans juger.

Le cheminement intérieur d’Henri Nouwen, l’histoire intime qui relie les trois personnages du tableau, la vie de Rembrandt et le message de l’Évangile s’entrelacent ici dans une célébration sereine et enthousiasmante de l’harmonie entre l’art et l’esprit.

Nos élèves ont parfois tendance à aborder la question de Dieu comme une question métaphysique, pour les gens qui ont le temps et le goût des grandes questions qui n’ont pas de réponse… Dans ces deux livres, l’Evangile apparaît au contraire comme un enjeu vital, directement lié à notre expérience d’être humain. Je vous les recommande !

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Formation à l’animation d’ateliers philo (26-28 août)

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Un outil intéressant : le donut !

Justice sociale et enjeux environnementaux sont parfois présentés comme contradictoires (« gilets jaunes » vs « gilets verts »…). Dans Laudato si, le pape François nous invite au contraire à articuler ces deux préoccupations. « Écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » Mais pour répondre à ce double enjeu, nos sociétés doivent changer de cap. Et pour cela, il nous faut une nouvelle boussole. C’est l’ambition du concept du « Donut » : offrir cette nouvelle boussole qui permette de prendre au sérieux tant l’urgence sociale que l’urgence écologique.

L’outil me semble intéressant pour des élèves du 2ème ou du 3ème degré, sur des thématiques comme « Pratiquer la justice et la charité » ou « Développer le rapport au monde » (en lien éventuellement avec l’UAA « Liberté et responsabilité » qui figure au 3ème degré dans le programme d’EPC).

Pour une présentation de ce concept, cliquez ici. Il s’agit d’un article de Claire Brandeleer tiré de la revue En Question (revue du Centre Avec, Bruxelles) dans son numéro 129, de juin 2019.

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Pas de session théologique cette année

Vous connaissez sans doute le principe des sessions bibliques et théologiques organisées par la Faculté de théologie de LLN à la fin de l’été. La session théologique prévue cette année n’aura pas lieu. Les organisateurs indiquent que ce n’est qu’une suspension… sabbatique, aucunement un arrêt. La prochaine session sera une session biblique qui aura lieu en août 2020.

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Conférence sur les miracles de Jésus, à SFXun

Belle initiative de Jonas Dechêne, à Verviers : ce 15 mai, dans le cadre du cycle de conférences qu’il propose au collège SFXun, une centaine de personnes étaient présentes pour écouter Jean-Pierre Sterck-Degueldre sur la question de l’historicité des miracles de Jésus. Parmi ces personnes, un bon nombre d’élèves de 4e secondaire, dont la plupart assistaient sans doute à leur première conférence !

Partant d’une interrogation sur le sens du mot « miracle », le théologien est revenu sur un accident de vélo qui aurait pu lui coûter la vie lorsqu’il était enfant mais dont il est ressorti indemne en retombant parfaitement sur ses deux pieds. Le constat de la police fait état des traces de freinage, de l’ange de la collision, etc. Une dame qui a observé la scène parle quant à elle d’un miracle, estimant que l’enfant avait un ange-gardien. Qui dit vrai ? Une manière intéressante de mettre en évidence la différence entre deux types de langage : d’un côté celui qui porte sur les faits bruts, de l’autre celui qui porte sur leur signification et qui résulte d’une interprétation.

Sur base de cette distinction, J.-P. Sterck-Degueldre a montré comment l’exégèse actuelle cherchait à mettre en évidence le noyau historique à la base des récits de miracles dans les évangiles, distinguant notamment les miracles de guérison des miracles de la nature. Il a également souligné l’originalité du vocabulaire utilisé dans le Nouveau Testament pour parler de ces miracles : en relatant les guérisons de Jésus, les évangélistes n’ont pas insisté sur le tour de force du guérisseur mais sur le fait qu’un avenir nouveau était offert dans la rencontre avec le Christ.

Si vous souhaitez poursuivre la réflexion, n’hésitez pas à vous procurer le livre de J.-P. Sterck-Degueldre, publié aux éditions Lumen Vitae : Jésus a-t-il marché sur les eaux ? Fondements exégétiques pour une didactique des miracles de Jésus (2011).

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Quelques ressources sur le défi environnemental

Voici tout d’abord un bref film d’animation qui pose la question de notre attitude face à l’urgence :

Egalement, un article sur l’engagement d’Adélaïde Charlier, une des initiatrices du mouvement Youth for Climate, élève au Collège d’Erpent : L’Appel, avril 2019.

Ici, le lien vers une présentation intéressante du Rapport Spécial du GIEC sur un « Réchauffement planétaire de 1.5°C ». Ce rapport, publié en octobre 2018, fait le point au sujet des impacts et scénarios correspondant à ce niveau de réchauffement. La présentation, très pédagogique, émane de la Plateforme Wallonne pour le GIEC qui est coordonnées par le climatologue J.-P. Van Ypersele.

Sur la perspective chrétienne, voici un extrait du Pape François, dans Laudato si’ (§223), par rapport à la question de la sobriété :

La sobriété, qui est vécue avec liberté et de manière consciente, est libératrice. Ce n’est pas moins de vie, ce n’est pas une basse intensité de vie mais tout le contraire ; car, en réalité ceux qui jouissent plus et vivent mieux chaque moment, sont ceux qui cessent de picorer ici et là en cherchant toujours ce qu’ils n’ont pas, et qui font l’expérience de ce qu’est valoriser chaque personne et chaque chose, en apprenant à entrer en contact et en sachant jouir des choses les plus simples. Ils ont ainsi moins de besoins insatisfaits, et sont moins fatigués et moins tourmentés. On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie.

Et enfin, en écho, voici un texte d’Eléna Lasida, économiste enseignant à l’Institut catholique de Paris, sur le lien entre une éthique de la limite et le mystère de la Résurrection.

Je vous rappelle par ailleurs l’existence du blog Religion-Géographie qui aborde la question sous l’angle de la thématique “Liberté-responsabilité” du programme d’EPC, au 3e degré.

N’hésitez pas à m’envoyer d’autres ressources que vous utilisez avec vos élèves !

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La question du bien commun

La notion de “bien commun” est centrale dans la doctrine sociale de l’Eglise. Elle est aujourd’hui mobilisée par de nombreux auteurs qui réfléchissent aux difficultés auxquelles notre société est confrontée. Voici le lien vers un texte intéressant, qui explicite bien ce concept. Il s’agit d’une réflexion de Laura Rizzero, professeure de philosophie à l’université de Namur, dont voici un extrait :

La culture individualiste qui domine nos sociétés occidentales empêche de reconnaître que les individus sont avant tout des personnes en relation les unes avec les autres et que cette relation les constitue en ce qu’elles sont. L’ADN de cette relation, que l’on peut appeler aussi “lien social”, n’est pas un sentiment de générosité propre à certains individus, mais il est ce qui caractérise l’humanité de tous. Si la culture, la société et les institutions ne contribuent pas à faire grandir ce lien, alors l’humanité risque l’échec. Autrement dit, le développement des capacités de solidarité, d’accueil, de partage de richesses et de savoirs, de prise en charge des personnes les plus vulnérables (personnes âgées, malades, pauvres, handicapées), ne peut pas être considéré comme une option réservée à quelques personnes charitables, mais doit être envisagé comme un devoir qui incombe à toute la société, et qui correspond à la responsabilité de chacun envers l’accomplissement de sa propre humanité. Une société qui oublie de solidifier ce lien est une société destinée à mourir. (…) C’est peut-être alors ainsi que l’on pourrait définir le “bien commun” : ce lien à chérir entre tous et avec l’environnement.

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Le bonheur galvaudé, par Jean-Michel Longneaux

Dans le cadre des “Mardis Philo”, à Bruxelles, Jean-Michel Longneaux est intervenu sur la question du bonheur. Prenant du recul par rapport à certains clichés, il cherche à montrer ce que la réflexion philosophique peut en dire aujourd’hui. De quoi alimenter nos cours sur ce thème essentiel mais parfois un peu “tarte à la crème”…

Pour accéder à l’interview de J.-M. Longneaux dans l’émission “Tendances Première” de Véronique Thyberghien (RTBF, 20/03/19), cliquez ici. Pour les plus motivé(e)s, il est possible d’accéder aux enregistrements et aux “notes de cours” des conférences de J.-M. Longneaux sur le site des “Mardis Philo”

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